article dans le journal "jeun- indépendant" octobr

Fella Ababsa à l’auditorium de la radio nationale : Belle soirée de la reine de la musique arabe

par Mohamed Khellaf
En guise de clôture des nuits étoilées du mois de ramadan, le centre culturel Aïssa- Messaoudi de la radio nationale a abrité une belle soirée avec la chanteuse Fella Ababsa, qui vient d’être consacrée reine de la musique arabe (Soltanate etttarab el arabi).

Les 340 sièges de l’auditorium n’ont pas suffi pour accueillir le très nombreux public composé essentiellement de familles, de personnalités invitées et des responsables de la radio nationale dont son directeur général, M. Azzedine Mihoubi.

Même les marches des escaliers étaient occupées par ceux qui ont tenu à être présents lors de cette soirée de clôture d’un programme culturel très riche et varié engagé le 29 septembre dernier dans le cadre de l’animation du ramadan 2007.

Prévue pour démarrer à 21h30, la soirée de Fella n’a commencé qu’une demi-heure plus tard. Le temps d’attente a été comblé par des morceaux de musique exécutés par l’orchestre dirigé par Djamal Badfel et qui comprend près de vingt musiciens et chœurs.

Fella qui sera, selon l’annonce faite par Mourad Zirouni, le présentateur de la soirée, le 27 octobre à l’Olympia de Paris en France, fait son entrée tonitruante vêtue d’une belle robe turquoise et enflamme le public et les femmes le lui rendent bien avec les youyous et les applaudissements ininterrompus.

Après un tour de chant oriental Qassaman Aadhaman et Sinin baad ghiyabkoum, Fella, l’enfant terrible de la chanson algérienne, se lance dans le bain avec une belle chanson andalouse, Ya qalbi khali lhal, qui emballe encore une fois le public conquis par la chanteuse qui s’amuse avec Chahlate laayane, qualifiant son tour de chant de blues algérois et entame ses beaux tours de danse algéroise et algérienne.

Le public s’en donne à cœur joie et accompagne Fella dans la quasi-totalité de ses chansons d’un soir enchaîne chanson après chanson avec Ana malmali du chaâbi moderne. Pour faire plaisir à une partie de l’assistance et peut-être à elle-même, Fella Ababsa chante Oum Kalthoum, et de quelle manière ? Magistralement bien sûr pour ensuite replonger dans le terroir avec la célèbre chanson de T’hadetht maak ya qalbi que le public comblé a chaudement applaudie outre les youyous lancés par les femmes.

Naviguant entre patrimoine algérien et oriental, la fille du grand Abdelhamid Ababsa a ensuite offert une mixture de chansons chaouies et sétifiennes, en dansant différents styles, du zendali, au naïli et au saâdaoui, avant de rendre un hommage à Zoulikha avec Sab Erachrach et de qualifier elle-même la rencontre de «belle soirée familiale».

Fella évoque ensuite Belkacem Zitout et le poème qu’il lui a composé pour l’Algérie et les espoirs de paix des années de sang et de larmes, Fi Mnami Nahlam, et la chante de manière superbe pour le public qui avait déjà oublié la longue attente du début de la soirée.

Passant de l’oriental avec El Maghna hayat errouh, la chanteuse chante ensuite en anglais du country avant de riper doucement mais sûrement vers la clôture avec Mahani Ezzine, Aye Dellali du folklore d’Oued Souf, Ana Djazairya, Seouelt alik el oud ouel nay du grand chanteur marocain et, enfin, Allah Yebarek oui zid… Fella a dit que cette soirée est inoubliable.

Il était minuit passé, la chanteuse remercia tout le monde avec une note particulière pour son merveilleux public. Il convient de rappeler que sur la scène de l’auditorium du centre culturel Aïssa-Messaoudi se sont succédé entre le 29 septembre et le 7 octobre des grands, des connus, des moins connus dont Dib Layachi, Chebba Yamina, Fouad Mokrane, Cheb Anouar, Nassima, Aït Kara, Farida, Zakia Mohamed, Yousfi Tewfik, Mohamed Rouane, Cheb Arras, Lyès Ksentini et également la troupe du Théâtre national algérien avec sa pièce Bouqala.

M. K.